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François Hollande dévoile son véritable programme à la City : tout le texte

Fakir propose ici la traduction intégrale des propos de François Hollande tels que les rapporte le Guardian (lundi 13 février 2012). Au-delà de l’actualité politique, au-delà des polémiques sur « il n’y a pas de communistes en France », c’est en effet une pièce à conserver dans nos mémoires et dans nos archives.
  
       
François Hollande cherche à rassurer le Royaume-Uni et la City
François Hollande, le socialiste pressenti pour devenir le prochain président français, a déclaré vouloir courtiser l’Angleterre afin de la faire revenir au cœur de l’Europe et a cherché à rassurer la City de Londres en disant qu’elle ne devait pas avoir peur de son penchant pour plus de régulation dans le monde de la finance.
  
« Nous avons besoin que l’Angleterre se sente faire partie de l’Europe », a déclaré Hollande à des correspondants britanniques avant une visite importante à Londres la semaine prochaine. Mais il a ajouté que la France n’aurait jamais pu accepter la tentative de David Cameron de créer un « sanctuaire » protégé de la régulation financière pour la City de Londres dans le nouveau traité européen.
 
Hollande a repoussé les peurs de la droite à Londres selon lesquelles il serait dangereux pour la City. Il a déclaré qu’il n’était pas « agressif », ni vu en France comme étant très à gauche, et que son penchant pour la régulation financière n’était pas plus prononcé que celui de Barack Obama lors de son discours d’investiture au Congrès. « Vous pourriez dire qu’Obama et moi avons les mêmes conseillers ». Il a ajouté que ses vues en faveur d’une régulation plus importante du secteur financier étaient dans la ligne de l’ « opinion publique » en Europe et étaient similaires à celles de tous les autres présidentiables français, Nicolas Sarkozy inclus.
 
Hollande, un élu local jovial et consensuel, est vu comme celui qui remportera les élections présidentielles en mai. Quand, lors d’un récent meeting, il a nommé le « monde de la finance » comme étant son principal « adversaire », c’était un exemple rhétorique de l’importante campagne anti-banquiers menée par tous les candidats à l’élection présidentielle, ceux à sa droite inclus. Son programme augmente les taxes sur les très riches, qui ont largement échappé à la plus grande part de la charge fiscale française. Il est toutefois vu comme un modéré de centre-gauche, un social-démocrate dont les mains sont liées par la crise de la dette et le trou grandissant dans les finances de l’État. Son projet est plus modéré que tous ceux des candidats socialistes avant lui, et ne contient aucune des promesses traditionnelles de gauche d’augmenter le salaire minimum ou les salaires, mais envisage en revanche de freiner le déficit public. Sa mesure la plus concrète sur les banques – une loi pour séparer leur activité de prêt de leurs « opérations spéculatives » – est déjà envisagée au Royaume-Uni et aux États-Unis, et Sarkozy a coupé l’herbe sous le pied de Hollande en annonçant une taxe sur les transactions financières en France, dite
Taxe Tobin, ou Taxe Robin des bois.
 
Mais les généreuses louanges de Hollande envers Tony Blair ont été révélatrices de sa propre orientation politique et de son style d’exercice du pouvoir en France. Pendant des années, Blair, le Parti travailliste et la troisième voie faisaient figure d’hérésie pour la plupart des socialistes français. Selon Hollande, Blair était si agréable « et intelligent qu’il n’avait pas besoin d’être arrogant ». Il a ajouté : « La première leçon à retenir de Blair, c’est sa longévité… Ensuite, il a été capable, après une longue période de thatchérisme, de restaurer l’éducation, la santé, et le secteur public… Ensuite il a succombé à la pensée dominante que les marchés pouvaient se réguler eux-mêmes et à la notion que les marchés et le libéralisme économiques en eux-mêmes pouvaient être un facteur de croissance… On en a vu les conséquences. »
 
Hollande a repoussé les soupçons faisant de lui un idéologue de gauche et a rejeté les comparaisons avec la peur qui avait accueilli l’élection de Mitterrand en 1981. « Les années 80, c’était une autre époque. Les gens disaient qu’il y aurait des chars soviétiques sur la place de la Concorde. Cette époque est finie, c’est l’histoire. C’est normal qu’il y ait eu des craintes à l’époque. La droite était au pouvoir depuis 23 ans, il y avait la Guerre froide, et Mitterrand a nominé des ministres communistes au gouvernement. Aujourd’hui, il n’y a plus de communistes en France. Ou pas beaucoup… La gauche a gouverné pendant 15 années, durant lesquelles nous avons libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a pas de grandes inquiétudes. »
 
Il a renouvelé sa demande pour un changement du traité européen sur l’intégration économique, mais a semblé tempérer son appel à une renégociation complète, soulignant qu’il voulait ajouter une clause concernant la croissance économique, qu’elle soit incluse ou non dans le traité. Il a ajouté qu’il reviendrait au Parlement français de ratifier le traité après l’élection, et qu’il ne ferait pas de référendum.
 
Contrairement à Sarkozy, Hollande a déclaré parler anglais « comme un Français, avec un accent, mais je le parle ». Il a ajouté qu’il connaissait la Grande Bretagne et qu’il n’avait « aucun préjugé ».

             
Le Bourget contre The Guardian : choisissez votre François Hollande. Tant qu’à faire, on préfère la version du quotidien britannique, qui a le mérite de l’honnêteté : finance protégée, traités européens à peine retouchés, aucune conquête sociale à attendre… Demandez le programme !

1 – Une « Finance sans parti » ?
Au Bourget : « Mon adversaire n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. »
 
Au Guardian : « La gauche a gouverné pendant quinze années, durant lesquelles nous avons libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. »
 
Car, surtout, cet adversaire en a un, de « parti », ou plutôt deux : c’est la droite de gouvernement, le RPR, qui a privatisé les banques – notamment sous Chirac (1986). Mais c’est aussi son camp, le Parti socialiste, qui a libéralisé la Finance sous Bérégovoy (1984). Et ces stock-options qu’il se propose aujourd’hui de « supprimer », c’est son camarade Dominique Strauss-Kahn qui en a allégé la fiscalité (1997).
 
«Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies », poursuivait François Hollande, comme s’il s’agissait, quasiment, d’une catastrophe naturelle, d’une fatalité tombée d’un ciel peu clément – mais c’est peut-être, surtout, davantage, que des dirigeants politiques, par des lois, dans les ministères et les parlements, ont confié à cette finance « le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies ».Dans ses propos tenus au Guardian, François Hollande rétablit cette vérité historique : « La gauche a gouverné pendant quinze années, durant lesquelles nous avons libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a pas de grandes inquiétudes. » C’est honnête. Seul hic : ces orientations – « ouverture des marchés à la finance » et « privatisations » – François Hollande les range dans la colonne positif du bilan de la gauche, plus qu’il ne se livre à une autocritique faite de regrets…


2 – Avec quelles armes ?
Au Bourget : « Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. »
Au Guardian : « La City de Londres ne doit pas avoir peur… » « Il n’y a pas de grandes inquiétudes… ». Lui ne se montrera pas « agressif ». Et pour rassurer les marchés, François Hollande affirme même que, dans sa lutte contre la finance, il n’en fait ni plus ni moins que « tous les autres présidentiables français, Nicolas Sarkozy inclus ».
 
Après le discours du Bourget, Le Nouvel Observateur – et autres médias roses bonbon – s’enflammaient pour ce « Cap à gauche ». Pas nous. Car même alors, alors qu’il dénonçait cet « adversaire » ô combien redoutable, la Finance, son « emprise [qui] est devenue un empire », à aucun instant, jamais, il ne nous dit de quelles armes il userait comme futur président : reviendrait-il sur « la libre circulation des capitaux, y compris avec les pays tiers » – cet instrument de chantage permanent pour les forces de l’argent ? Abolirait-il ces dogmes qui inspirent l’Europe libérale – « la concurrence libre et non faussée », «
 
l’indépendance de la Banque centrale européenne », etc. ? Sur tout ça, rien. Nulle rupture annoncée avec les traités de Lisbonne ou de Maastricht, nulle refondation de l’Union sur un nouveau socle.
 
Dès lors, la manœuvre apparaissait dans sa simplicité. Et Sylvie-Pierre Brossolette (du Point) la dévoilait très lucidement sur le plateau de Mots Croisés le 23 janvier 2012 : « Je pense qu’un gouvernement de gauche se doit de donner à ses électeurs, aux électeurs français qui vont lui faire confiance, des symboles, du verbe, un peu presque de la mythologie en compensation de la future inévitable rigueur. Tout le monde le sait très bien. Mais sur le moment, je suppose que les gens de gauche qui écoutaient François Hollande étaient heureux. Ils ont entendu ce qu’ils ont envie d’entendre, qu’ils n’entendaient pas depuis un bout de temps, et ils se sont dit "ça y’est". Ils ont enfin un leader qui nous dit, effectivement, que l’argent c’est pas bien, il faut pas être fasciné par l’argent, il faut aimer les gens, c’est mieux. Que là effectivement, le monde de la finance, c’est quelque chose d’un peu traumatisant, que il faut l’égalité dans ce pays... À mon avis, c’est le grain à moudre pour pouvoir mieux faire passer le reste, parce que après il faudra évidemment serrer les boulons. »À ses côtés, Manuel Valls, porte-parole de Hollande, approuvait du bonnet : « Oui oui ».
 
D’emblée, nous le savions – mais la rencontre avec The Guardian le confirme : face à la Finance, il n’y aura pas de bataille du tout. Même pas avec un pistolet à bouchon…

3 – Revenir sur « le Traité européen » ?
Au Bourget : « Je proposerai à nos partenaires un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance. »
 
Au Guardian : « Il a renouvelé sa demande pour un changement du traité européen sur l’intégration économique, mais a semblé tempérer son appel à une renégociation complète, soulignant qu’il voulait ajouter une clause concernant la croissance économique, qu’elle soit incluse ou non dans le traité. Il a ajouté qu’il reviendrait au Parlement français de ratifier le traité après l’élection, et qu’il ne ferait pas de référendum. »
 
Déjà, avec Le Bourget et le « pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance », les Bourses devaient trembler. Mais voilà qu’il modère encore sa modération : une petite « clause » mentionnant la croissance, et il sera content…
 
Ça rappelle des souvenirs. Durant l’été 1997, en effet, Lionel Jospin vient d’entrer à Matignon. Le passage à l’euro, prévoit le programme du PS, ne sera accepté par la France que « sous conditions ». Mais à Amsterdam, les « partenaires » ne font qu’une concession de vocabulaire : « le pacte de stabilité » devient « pacte de stabilité et de croissance ». La gauche plurielle s’est rendue sans combattre – et François Hollande, alors Premier secrétaire de son parti, entérine.« À ce moment-là, m’expliquait l’économiste Jacques Généreux – alors au PS, aujourd’hui au Front de Gauche – la gauche gouverne l’Europe. Treize pays sur quinze ont des socio-démocrates à leur tête, ou sont présents dans des coalitions. À Paris, Lionel Jospin vient d’être élu. Il a fait campagne sur les conditions pour que la France signe un nouveau traité – notamment l’harmonisation sociale, fiscale, etc. Il va à Amsterdam. Il évoque ces conditions. Il se fait renvoyer dans ses buts par ses amis, par des gouvernements du même bord. Et là, malgré tout, il se couche : il accepte de signer. Il présente ça comme un progrès. Ce jour-là, c’est devenu lumineux, parfaitement incontestable : le libéralisme était ancrée dans leurs têtes.
4 – Pour gagner quoi ?
Au Bourget : « J’ai parlé du Rêve français. Oui, le beau rêve, le rêve que tout au long des siècles, depuis la Révolution française, les citoyens ont caressé, ont porté. Ce rêve de vivre mieux, ce rêve de laisser un monde meilleur, ce rêve du progrès, ce rêve de pouvoir franchir à chaque fois les étapes de l’humanité. C’est ce rêve-là que j’ai voulu de nouveau ré-enchanter. »
 
Le Guardian conclut : « Son projet est plus modéré que tous ceux des candidats socialistes avant lui, et ne contient aucune des promesses traditionnelles de gauche d’augmenter le salaire minimum ou les salaires, mais envisage en revanche de freiner le déficit public. »Avec sobriété, voilà un excellent résumé de cette campagne « au centre toute ! ».
 
Il est désormais certain, et cet article en témoigne, que le candidat socialiste, s’il devenait président, ne prendrait pas la moindre mesure contre son « adversaire » la Finance (suppression des stock-options, taxe sur les mouvements de capitaux, etc.). N’apporterait aucune conquête, ni écologique ni sociale… Sauf si une pression populaire l’exigeait. À nous d’y travailler… en commençant par dévoiler ce véritable programme. C’est-à-dire, pour l’essentiel, sa vacuité.
 
  Par François Ruffin dans Fakir
 
 
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M
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A
<br /> Mission opérationnelle et commerciale<br /> <br /> <br /> Un qui apparemment le sait bien, c’est un nommé Hollande, François, chef de guerre. En visite en début de semaine à Abou Dabi, le chef des armées s’est entretenu avec un pilote de Rafale (les<br /> Rafale stationnés à Abou Dabi pourraient être mobilisés au Mali). Et lui a tenu le discours suivant :<br /> <br /> <br /> « Il faudra leur montrer (aux Emirats) toutes les qualités du Rafale (...). C’est aussi un élément très important de votre mission : montrer que les matériels français sont les plus performants.<br /> Merci pour votre double mission, à la fois opérationnelle et... commerciale ».<br /> <br /> <br /> Qui rapporte ce dialogue ? Le Canard enchaîné de cette semaine, page 2. C’était mercredi. Jusqu’à ce matin, aucune réaction notable nulle part. Vous me direz que toutes les citations<br /> hebdomadaires de la page 2 du Canard sont par nature invérifiables. Jamais confirmées, jamais démenties. C’est vrai, ce qui ne signifie pas qu’elles sont fausses.<br />
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M
<br /> Vel’d’Hiv : Jean Charbonnel ancien ministre de C. de Gaulle juge "inadmissibles" les déclarations de F. Hollande sur la rafle du Vel’d’Hiv.<br /> <br /> <br /> L’ancien ministre du général de Gaulle Jean Charbonnel a qualifié mercredi d’"inadmissible" les déclarations de François Hollande sur la rafle du Vel’d’Hiv, affirmant que le coupable en est "le<br /> régime à la fois illégitime et illégal de Vichy".<br /> <br /> <br /> Il est "inadmissible de faire porter la responsabilité de ce crime monstrueux par +la France+", écrit M. Charbonnel dans un communiqué.<br /> <br /> <br /> "Le coupable n’est pas, en effet, notre nation, alors placée sous le joug de l’occupant nazi, mais le régime à la fois illégitime et illégal de Vichy, issu de la capitulation de 1940".<br /> <br /> <br /> Selon lui, "confondre la France et l’Etat de fait de Vichy est non seulement inacceptable du point de vue moral mais totalement faux sur la plan de la vérité historique : c’est faire fi du combat<br /> de la France libre entrepris après l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, de ses héros et de ses martyrs".<br /> <br /> <br /> A cet égard, estime-t-il, François Mitterrand "s’était montré plus +gaulliste+ que ne devait le faire M. Chirac".<br /> <br /> <br /> "Les déclarations de M. Hollande n’ont pu être que péniblement ressenties par les très nombreux Françaises et Français qui, pendant les années d’occupation, ont protégé, souvent au péril de leur<br /> vie, leurs compatriote juifs des exactions allemandes".<br /> <br /> <br /> Jean Charbonnel a été secrétaire d’État aux Affaires étrangères de 1966 à 1967 sous le général de Gaulle, et ministre du Développement industriel et scientifique de 1972 à 1974 sous Georges<br /> Pompidou. Ancien élu de Corrèze, il a eu souvent depuis des rapports conflictuels avec Jacques Chirac, autre élu de Corrèze, tout comme François Hollande.<br /> <br /> <br />  <br />
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P
<br /> Hollande champion de l’atermoiement.<br /> Vote des immigrés<br /> Séparation banques de dépôt,<br /> banques de placement<br /> Relogement des roms expulsés<br /> Interdiction du licenciement<br /> boursier<br /> Lutte contre la fraude fiscale<br /> Notre Dame des Landes<br /> Et maintenant, la Palestine.<br /> <br /> <br /> Un pas en avant, un pas en arrière, un pas sur le côté. On déclare Mittal non bienvenu en France, et, le lendemain, on le reçoit à l’Elysée. On allège le dispositif policier à ND Landes, mais on<br /> maintient le projet. On reçoit Bibi la veille de son attaque sur Gaza, mais on soutient la demande palestinienne.<br /> Ce type gère le pays comme il a géré le PS.<br />
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S
<br />  <br /> <br /> <br />  le PS a  condamné l’attentat de Tel Aviv par mais pas le fait que les civils palestiens, femmes, enfants, nourissons, vieillards... aient été massacrés sous les bombes<br /> Israéliennes..<br />
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S
<br /> En politique internationale il ne faut rien attendre d'autre qu'un alignement indécent sur les théses israéliennes, une vieille habitude de PS.<br /> <br /> <br /> D'ailleurs, La plume de Hollande fait partie du CRIF .<br /> <br /> <br /> "Sur Internet, il y a neuf fiches Wikipédia qui portent le nom de Paul Bernard : un footballeur écossais, un sociologue québécois, un professeur de tuba au conservatoire de<br /> Paris...<br /> <br /> <br /> Aucune pour un jeune homme de 35 ans, membre du comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), normalien et agrégé de lettres, dont la profession<br /> actuelle est de rédiger tous les projets de discours du président François Hollande...."( L'express).<br />
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I
<br /> Depuis vingt ans, la France diminue les charges des entreprises<br /> <br /> <br /> Qui se souvient du rapport<br /> Malinvaud de 2001 ? Du rapport Charpin de 1992 ? Ou de celui de Dominique de<br /> la Martinière et Alain Demarolle en 1996 ? Mis à part pour quelques historiens, ces documents sont tombés dans l'oubli. Ils ont pourtant un point commun avec le rapport que Louis Gallois<br /> vient de remettre au gouvernement Ayrault : ils plaidaient déjà pour un<br /> allègement des cotisations sociales payées par les entreprises. Comme le fera après eux Jacques Attali en 2007, entre autres.<br /> <br /> <br /> DEPUIS 1990, LES ALLÈGEMENTS SE MULTIPLIENT<br /> <br /> <br /> La question des cotisations sociales des entreprises, généralement appelées "charges sociales", est en effet tout sauf nouvelle. Depuis vingt ans, c'est même une antienne régulièrement reprise à<br /> la fois par le patronat et nombre d'économistes. Dès le début des années 1990, estimant que le coût du travail au niveau du smic est trop élevé – et explique en partie l'incessante hausse du<br /> chômage, notamment dans l'industrie –, gouvernements et économistes sont unanimes : il faut réduire les charges sur les bas<br /> salaires afin d'inciter les employeurs à embaucher.<br /> <br /> <br /> Et c'est ce qui est fait, par une série de mesures prises sous les gouvernements Balladur, Rocard et Juppé. MM. Balladur, puis Juppé, cibleront les salaires voisins du salaire minimum (1,1, puis<br /> 1,3 smic). En juillet 1993, Edouard Balladur exonère totalement de cotisations sociales<br /> les salaires jusqu'à 1,1 smic, puis à 50 % jusqu'à 1,2 smic, avec extension progressive jusqu'à 1,6 smic. En 1995, les cotisations patronales d'assurance maladie sont aussi réduites.<br /> <br /> <br /> Alain Juppé fusionne les deux mesures en 1996, et permet, en 1997, à des entreprises de bénéficier d'allègement sur les salaires de 5 millions d'employés, ce qui abaisse le coût du travail au<br /> niveau du smic de 12 %. Dans un rapport de 2005, le ministère du travail résume dans une série de graphiques ces<br /> baisses de cotisations sociales et leur effet sur les salaires peu qualifiés, qui montrent bien l'effet de ces allègements.<br /> <br /> <br /> Comme le rappelle un rapport du conseil économique et social, à partir de 1997, le gouvernement Jospin maintient l'ensemble de ces dispositifs, et en<br /> ajoute d'autres, destinés à accompagner le passage aux 35 heures, et qui<br /> touchent cette fois toutes les entreprises. Ce sont les "lois Aubry", qui instaurent des allègements plus élevés, tant en montant que dans le niveau des salaires en bénéficiant (jusqu'à 1,7<br /> smic).<br /> <br /> <br /> En 2003, la droite, revenue au pouvoir, poursuit cette politique, fusionne les allègements de charge Aubry, Juppé et Balladur en "allègements Fillon", et met en place une réduction de<br /> cotisations sociales pour les employeurs, qui les diminue de 26 points au niveau du salaire minimum. En 2007, l'exonération est à nouveau augmentée, jusqu'à 28 points. Le coût de ces allègements<br /> explose, représentant, en 2009, 22,9 milliards d'euros de manque à gagner pour l'Etat.<br /> <br /> <br /> Ce graphique, extrait d'un rapport parlementaire de 2009, montre bien les allègements de charge successifs sur les<br /> bas salaires au cours des années 1990 et leur coût, qui augmente régulièrement. Quant à leur effet, il est discuté. Si on estime que les allègements ont contribué à diminuer, voire stabiliser, la chute des emplois peu qualifiés, le rapport entre leur coût et leur effet sur le chômage<br /> reste peu efficient. Cependant, la plupart des experts s'accordent à dire que<br /> leur suppression entraînerait des dizaines de milliers de destructions d'emplois.<br /> <br /> <br /> SUPPRESSION DE TAXE PROFESSIONNELLE ET AIDES DIVERSES<br /> <br /> <br /> Malgré ces allègements, la compétitivité française, et la part de la fiscalité dans cette dernière, ne cesse d'être remise en question, notamment par les représentants patronaux. Et les<br /> gouvernement successifs continuent de mettre en place des dispositifs fiscaux<br /> destinés à aider les entreprises. Dans un rapport de 2010, le Conseil des prélévements obligatoires (CPO) de la Cour des comptes en<br /> recense 293, contre 252 en 2002. Toujours selon le Conseil, ces dépenses représentaient en 2010 (en y incluant les baisses de charges) 35,3 milliards d'euros, un chiffre en hausse de 33 % depuis<br /> 2005.<br /> <br /> <br /> Parmi ces niches, les exonérations de cotisations sociales représentent une part non négligeable. Et font de la France un cas à part en Europe. Le CPO écrit que "la France se caractérise comme un pays où les dépenses fiscales [niches fiscales] sont particulièrement nombreuses et<br /> diversifiées et ont un impact relativement plus important que dans d'autres pays de l'OCDE sur l'imposition effective des activités économiques correspondantes".<br /> <br /> <br /> Mais malgré ces aides successives, la France reste fiscalement moins intéressante que ses voisines pour les entreprises. Selon la Cour des comptes, le taux effectif moyen d'imposition sur les sociétés était, en France, de 34,6 % en 2009,<br /> soit 7,3 points au-dessous du taux de 1998... Mais 12,5 points au-dessus de la moyenne européenne (22,3 %) et 5,4 points au-dessus du taux effectif moyen allemand.<br /> <br /> <br /> Ce graphique montre l'évolution des recettes de l'impôt sur les sociétés, et illustre ce décrochage franco-allemand. Il faut cependant rappeler que l'Allemagne était, en<br /> 2009, le pays d'Europe où la part de l'impôt sur les sociétés dans le PIB était la plus faible.<br /> <br /> <br /> En 2010, le gouvernement Fillon fait un geste majeur pour les entreprises, avec la suppression de la taxe professionnelle. Cette cotisation, créée en 1975, finance les collectivités locales en<br /> fonction de la valeur locative des locaux des entreprises. Selon le Sénat, les entreprises y gagnent entre 7,5 et 8,2 milliards d'euros, même si d'autres taxes (et notamment la contribution économique territoriale, CET) sont créées en<br /> remplacement. Néammoins,<br />
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A
<br /> « Choc de compétitivité » : des chiffres et des lettres<br /> <br /> <br /> On a beau être gouvernés par des énarques, le débat français garde l’amour des mots. Prenez la bagarre sémantique de ce lundi : le patronat souhaite un « choc de compétitivité » (si vous n’avez<br /> toujours pas compris de quoi il s’agit, il s’agit d’alléger de 40 milliards les cotisations patronales, pour les reporter sur la CSG, c’est-à-dire sur tout le monde. En d’autres termes, de<br /> prendre beaucoup d’argent aux pauvres, pour le donner aux riches. Pardonnez mon simplisme).<br /> <br /> <br /> Pourquoi un choc ? Parce que ça frappe, un choc, par définition. Il faut que ça cogne. L’heure n’est plus aux demi-mesures, aux « trajectoires » mollassonnes. Tout ou rien. Il faut un remède de<br /> cheval. Tuer la maladie dans l’œuf. Cogner, comme en chimio. Il faut que l’écho de notre choc s’entende jusqu’en Allemagne, et jusque dans la lointaine Chine. Et en dessous de 40 milliards, le<br /> niveau sonore risque d’être trop faible.<br /> <br /> <br /> Mantras foutraques<br /> <br /> <br /> Vous préférez le débat sur les chiffres ? Alors parlons chiffres. Le « choc » devait être de 40 milliards. Les patrons n’en demandent plus que 30. Pourquoi 40 ? Pourquoi 30 ? Pourquoi pas 20 ou<br /> 50 ?<br /> <br /> <br /> Vous pensez sans doute que ces gens disposent de calculettes sophistiquées, ont élaboré des simulations raffinées, qui leur ont permis d’établir qu’en dessous de 30, un choc n’est pas vraiment un<br /> choc ? Alors je vous conseille un des meilleurs articles parus ces derniers temps sur l’économie. Vous ne perdrez pas votre temps : il peut vous éviter de lire tous les autres.<br /> <br /> <br /> Il raconte l’histoire de la fameuse règle de 3% du déficit. C’est le chiffre qu’on ne doit pas dépasser. C’est la « règle d’or ». C’est au nom de cette règle qu’on refuse de construire des<br /> écoles, des hôpitaux, qu’on ferme les maternités dans les sous-préfectures.<br /> <br /> <br /> Pourquoi 3% ? Parce que 3, « ça a traversé les époques, ça fait penser à la Trinité ». Qui parlait ainsi ? Un humoriste ? Non. L’inventeur des 3%, un très sérieux haut fonctionnaire français, que<br /> Le Parisien avait retrouvé il y a quelques semaines.<br /> Combien de mantras foutraques se glissent-ils ainsi dans le débat, avec toutes les apparences du sérieux ?<br /> <br /> <br /> « Ultimatum » plutôt que catalogue<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La une du JDD du 28 octobre 2012<br /> <br /> <br /> <br /> Tiens, à propos de mots, leur « choc », les grands patrons français l’ont donc revendiqué à la une du JDD de ce week-end, sous forme d’un « ultimatum ». Ainsi est titré<br /> leur texte à la une. Ah, il est bien fini, le temps où ils suppliaient qu’on les taxe.<br /> <br /> <br /> On lit, et ce catalogue de revendications<br /> sempiternelles est tout sauf un « ultimatum ». On voit bien que les auteurs ont fait ce qu’il fallait, pour ne pas sembler poser le revolver sur la tempe de Hollande. C’est le JDD qui a saboté<br /> leur texte, en le présentant comme un ultimatum des super riches. Il est vrai que « catalogue » est moins vendeur que « ultimatum ».<br /> <br /> <br /> Moralité : pour vendre davantage de papier, le journal de Lagardère a saboté le coup de com’ des super riches. Ça me rappelle une histoire de capitalistes, et de corde pour se pendre, que<br /> racontait jadis un humoriste du nom de Lénine. Grosse bise au premier qui re trouve la citation.<br /> <br /> <br /> Daniel Schneidermann<br />
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S
<br /> Ce jour où la gauche a augmenté la TVA<br /> <br /> <br /> Ainsi en ont décidé les oracles après avoir lu dans les entrailles de ce rapport<br /> Gallois attendu tel Paul le Poulpe pour déterminer les grands axes à même de sortir la France de son supposé "manque de compétitivité".<br /> <br /> <br /> <br /> Alors qu'il faudrait supprimer les niches fiscales, taper le capital et augmenter les salaires, ce gouvernement fait l'inverse et annonce un crédit d’impôt de 20 milliards d'euros pour les entreprises (sans condition<br /> d'effectifs, donc directement dans les poches des grands groupes qui croulent sous les bénéfices pour une imposition déjà ridicule). L'ardoise est financée par une réduction des dépenses<br /> publiques et, en totale contradiction avec les promesses encore<br /> chaudes et l'ADN de la gauche, par une augmentation<br /> de la TVA dés 2014 de 19.6 à 20%, soit l’impôt le plus injuste puisqu'il impacte proportionnellement plus les petits revenus. Il est précisé par le premier ministre que le taux de TVA<br /> baissera sur les produits de première nécessité passant de 5.5% à 5%. Chouette alors.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais attention, le gouvernement "exigera" de "la transparence" avec les grosses entreprises (houla elles tremblent), alors qu'elles ne payent déjà pour la plupart plus d’impôt<br /> en France dans la plus totale impunité et que la fraude fiscale de leur côté, rien que sur les cotisations et la TVA, tourne déjà dans les 40 milliards par an.<br /> <br /> <br /> <br /> Sans pour autant partager les analyses de droite, et en se basant sur le passé, hormis les prix, ces mesures ne vont rien faire évoluer du tout. Des cadeaux aux grosses<br /> entreprises, on ne fait que cela depuis 30 ans. Si la croissance doit être tirée par la consommation interne, pas de mystères: il<br /> faut des consommateurs et d'une façon ou d'une autre payer plus les salariés. Et ce n'est pas avec une hausse de SMIC de 6 euros, un salaire moyen à 1600 face à des loyers à 1200 que l'on va y arriver,<br /> sans taper fortement dans le dur de ce que personne ne veut toucher: la rente.<br /> <br /> <br /> <br /> Une fois de plus, les lobbies ont bien bossé. De l'intoxication médiatique du<br /> "coût du travail" répétée à longueur d'ondes par les sbires de la bonne parole libérale (alors que rapporté à sa productivité notre pays a un des coûts du travail les plus faibles<br /> d'Europe) à la tétanie d'un gouvernement abandonnant la question économique à ces fossoyeurs, la machine à perdre est enclenchée.<br /> <br /> <br /> <br /> Car entre l'UMP dans la compote de ses pains au chocolat et de son accablant bilan, et maintenant ce pouvoir flageolant, face à la colère<br /> qui monte j'en connais une qui se frotte les mains dans son coin en silence.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Merci pour l'effort.<br /> <br /> <br />  <br />
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P
<br /> Quatre raisons de rejeter le plan de compétitivité du gouvernement<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un soutien aux entreprises sans grande contrepartie, sur le dos de l'emploi, du pouvoir d'achat et des services publics. Les reproches à l'encontre du pacte national de croissance et de<br /> compétitivité dévoilé ce mardi par Jean-Marc Ayrault ne manquent pas<br /> <br /> <br /> Le Premier ministre ne s'en est pas caché devant les députés ce mardi. Son plan pour relancer la compétitivité de l'économie française a d'abord pour vocation de "redonner des marges à nos<br /> entreprises". Le crédit d'impôt de 20 milliards d'euros en faveur des entreprises est "une nécessité, une ardente obligation", a-t-il lancé.<br /> <br /> <br /> <br /> Un plan au service du capital<br /> <br /> <br /> <br /> "On reste enfermé dans le postulat que c'est le coût du travail qui freine la croissance économique", lui objecte André Chassaigne. Le patron du groupe Front de gauche à l'Assemblée déplore: "Ces<br /> mesures considèrent qu'il faut financer l'investissement du privé de façon prioritaire mais au détriment de l'investissement public. On fait l'impasse complète sur le coût du capital, les<br /> prélèvements financiers des entreprises c'est-à-dire les intérêts, les dividendes aux actionnaires".<br /> <br /> <br /> Jean-Luc Mélenchon lui emboite le pas sur TV5 Monde. " Pourquoi parle-t-on toujours du prix du travail et jamais du prix du capital? Comment se fait-il que dans notre pays on paye deux fois plus<br /> d'argent aux actionnaires qu'on en donne en cotisation sociale aux travailleurs? On fait comme si le capital n'y était pour rien, c'est seulement le travailleur, ce pelé, ce galeux qui doit payer<br /> davantage et être payé moins lui-même." Le co-président du Parti de gauche relève: "C'est un choc qui est fait où on transfère sur le dos de la masse des travailleurs contribuables ce qui ne sera<br /> pas acquitté par l'entreprise au moment de la production de la richesse", a-t-il ajouté.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> Sans condition ni contrôle<br /> <br /> <br /> <br /> Les conditions posées par Jean-Marc Ayrault au versement des 20 milliards d'euros pour les entreprises semblent particulièrement floues et peu contraignantes. "Les comités d'entreprise devront<br /> être régulièrement informés de l'utilisation du crédit d'impôt", prévoit le premier ministre. Par ailleurs, "un comité de suivi du pacte associant l'Etat et les partenaires sociaux sera mis en<br /> place pour dresser à intervalles réguliers un constat partagé sur le bon fonctionnement du dispositif. Enfin, il appelle les entreprises à l'"exemplarité en matière de rémunération et de civisme<br /> fiscal, comme en matière de gouvernance".<br /> <br /> <br /> Pas de quoi rassurer Henri Emmanuelli. "Dubitatif", le député des Landes et ancien ministre du Budget, Henri Emmanuelli, se demande "pourquoi est-ce que cela concerne toutes les entreprises alors<br /> qu'il y en a impactées par la mondialisation (ayant) un problème de compétitivité et d'autres pas, dans la banque ou l'assurance ou la distribution ?" Comme d'autres, l'élu craint que le crédit<br /> d'impôts sur les sociétés serve la distribution de dividendes et non l'investissement".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> Rien pour les salaires et le pouvoir d'achat<br /> <br /> <br /> <br /> "C'est un véritable coup de massue contre le pouvoir d'achat. Un choc oui, mais un choc avant tout pour celles et ceux qui, 6 mois après la défaite de Nicolas Sarkozy jour pour jour, attendaient<br /> autre chose que cette nouvelle cure d'austérité", s'exclame Pierre Laurent dans un communiqué.<br /> <br /> <br /> Le secrétaire national du PCF déplore que ces 20 milliards de crédit d'impôts aux entreprises soient financés pour moitié par une hausse de la TVA de 19,6% à 20%, soit l'impôt le plus injuste et<br /> qui touche le plus les classes populaires; par des coupes budgétaires dans les services publics de l'autre. Il aurait préféré d'autres mesures.<br /> <br /> <br /> "Au contraire, le PCF préconise la baisse des charges financières d'intérêts et des dividendes qui étouffent le système productif français. Simultanément, il faut soutenir l'emploi, les<br /> qualifications et la demande avec la mise en place d'un nouveau crédit pour les investissements matériels et de recherche des entreprises dont le taux d'intérêt serait d'autant plus abaissé que<br /> ces investissements programmeraient plus d'emplois et de formation", ajoute-t-il.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> Les services publics vont payer<br /> <br /> <br /> <br /> Le gouvernement devra trouver 10 milliards d'économies dans son budget ainsi que dans celui des collectivités locales.<br /> <br /> <br /> "Cela va taper où" se demande Jean-Claude Mailly, leader de FO qui juge pourtant le plan gouvernemental assez positivement. Idem pour l'UNSA: "Les économies réalisées sur les dépenses publiques<br /> ne risquent-elles pas de mettre en cause les interventions de l'Etat?"<br /> <br /> <br /> Ces interrogations sont d'autant plus cruciales que le gouvernement pourrait être contraint à un collectif budgétaire drastique pour coller au dogme du 3% de déficits publics. Soit des coupes<br /> claires dans les services publiques qui s'ajouteraient aux 10 milliards d'efforts demandés par le plan de compétitivité énoncé par Jean-Marc Ayrault ce mardi.<br />
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E
<br /> Le gouvernement socialiste et ses allies, ont choisi de la même politique que Sarkozy: la TVA<br /> "sociale"...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Voici les principales mesures annoncées :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les entreprises<br /> bénéficieront d’un crédit d’impôt d’un montant de 20 milliards d’euros. Il s’étalera sur 3 ans : 10 milliards la première année, 5 milliards la seconde et 5 milliards la troisième.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les taux de la TVA vont<br /> changer au 1er janvier 2014. La TVA sur les produits de première nécessité, comme l’alimentation et l’énergie, actuellement à 5,5% passe à 5%. La restauration et les travaux de rénovation de<br /> logement passent de 7% à 10%. Le taux normal, actuellement à 19,6%, augmente à 20%.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un groupe de travail sur la<br /> fiscalité écologique annoncé lors de la conférence environnementale conduira ses travaux dans la perspective de la mise en place d’une recette d’au moins 3 milliards d’euros d’ici à 2016<br /> <br /> <br /> <br />
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