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20 Janvier 2013
On ne s’interroge pas sur la réalité :
Pourquoi cette occupation et ce siège sans fin, et les risques que court constamment la population de Gaza ?
Pourquoi cette deuxième guerre violente contre Gaza, où il y a eu des centaines de morts et des milliers de blessés ?
Pourquoi tous ces crimes de guerre barbares commis contre les enfants de Gaza qui pleurent et tremblent sans arrêt ?
Pourquoi n’y a-t-il personne pour appliquer les lois internationales sur la protection des innocents pendant les guerres et les conflits ?
Pourquoi les adultes sont-ils forcés de mourir en défendant Gaza au lieu de vivre pour mettre cette région en valeur ?
« Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » (Évangile, Matthieu 11 :15)
Les habitants de Gaza sont les vrais propriétaires de la terre dont s’est emparé Israël en 1948.
Les habitants de Gaza sont les vrais propriétaires des maisons détruites et rasées pour être remplacées par des kibbutzim et des moshavim tels que Sderot, Malachi, Kfar Azza etc.
Les habitants de Gaza sont les vrais propriétaires des villages qui sont devenus des fermes et des serres pour le Sephardim et les Ashkenazim.
Les habitants de Gaza sont les réfugiés expulsés de force de cette terre à eux, vers laquelle se tournent leurs pieds et leurs yeux.
Quand ils nettoient les clés de leurs anciennes maisons détruites, ils pleurent. Quand ils jettent un regard sur leurs maisons rasées et sur leurs arbres arrachés, ils pleurent. Quand ils vérifient leurs vieux documents cadastraux authentiques, ils pleurent. Quand ils reçoivent des cadeaux de nourriture de l’ONU et se souviennent de leur terre volée, fertile en blé et en orge, ils pleurent.
Considérez cette affirmation :
« Ne nous cachons pas la vérité. Politiquement nous sommes les agresseurs et ils se défendent… Ce pays est le leur, parce qu’ils y habitent, alors que nous venons nous y installer et de leur point de vue nous voulons les chasser de leur propre pays ». (David Ben Gourion) (3)
Pas de Paix sans « Droit au Retour ».
Les Gazaouis n’attaquent pas Israël, ils résistent à Israël afin de retourner chez eux. Ils ont le droit de dire : « pas de paix sans Droit au Retour ». Les Palestiniens ne sont pas contre les Juifs mais contre l’État Sioniste d’Israël. Les Palestiniens ne poussent pas Israël vers la mer, mais ils sont expulsés de leur État par la force.
Tant que les habitants de Gaza seront des réfugiés, aucun Israélien ne sera dans une situation stable.
Tant que les enfants de Gaza pleurent et craignent pour leur vie, aucun enfant israélien ne cessera de pleurer.
Moins les Palestiniens sont libres, plus les Israéliens sont enfermés dans leurs tanks et leurs casernes.
Plus on nous prive de notre Etat, plus la paix, la stabilité et la tranquillité s’éloignent du Moyen Orient.
« Israël veut se protéger !! »
La seule protection pour Israël, ce n’est pas l’armement mais la paix avec ses voisins.
La paix est bilatérale.
Le droit à un Etat est bilatéral.
La sécurité est bilatérale.
La patrie est bilatérale.
Sans que nous obtenions tous nos droits à la justice, la paix avec Israël n’est pas possible.
Si la force ne construit pas la paix aujourd’hui, elle sera demain la cause de la destruction d’Israël.
Nous avons confiance en l’humanité et nous demandons que la Palestine soit libérée de la peur et du colonialisme. L’occupation conduit la région vers une éventuelle guerre de religion. La Mosquée Al-Aqsa risque d’être détruite pour qu’on construise le troisième Temple. Les hommes de bonne volonté devraient défendre l’oppressé et non l’oppresseur.
Nous ne demandons pas qu’on ait pitié de nous, nous demandons qu’on nous donne notre liberté et nos droits à la justice.
Quand notre État sera construit, avec Jérusalem comme capitale, la violence cessera des deux côtés."
Père Manuel Musallam Birzeit, le 16/01/2013
(1) 418 villages ont été détruits
(2) David Ben Gourion, (cité dans « The Jewish Paradox », de Nahum Goldman, Weidenfeld and Nicolson, 1978, p. 99)
(3) David Ben Gourion, (cité pages 91-92 par Chomsky dans « Fateful Triangle », et que l’on trouve dans « Zionism and the Palestinians » par Simha Flapan, pages141-142, qui cite un discours de 1938)