
- un garçon gardé à l’isolement pendant 65 jours ;
- d’autres garçons à l’isolement sous une lumière 24 h sur 24 ;
- un garçon de 7 ans, de Jérusalem, emmené pour interrogatoire où il dit avoir été frappé pendant qu’on l’interrogeait ;
- trois enfants ont subi des décharges d’électricité à l’aide d’appareils portatifs pour les obliger à faire des aveux ;
« A chaque fois que l’enfant bougeait, l’un des chiens le mordait. Quand il est arrivé au centre d’interrogatoires, il avait l’un de ses bras en sang. Le déplacement avait été court, mais lui avait l’impression qu’il avait duré un an ».
The Weekend Australian Magazine rapporte que, si des missions diplomatiques et parlementaires de nombreux pays ont visité les tribunaux pour enfants, les diplomates australiens n’ont paru manifester aucun intérêt évident pour le tribunal.
Pour Maître Horton de DCI, l’Australie est restée « étonnamment silencieuse » face aux violations alléguées des droits humains des enfants palestiniens.
Il a déclaré au magazine : « Il est décevant que, parmi toutes les missions diplomatiques dans la région, l’Australie a brillé par son silence sur la question des tribunaux militaires ».
L’ambassadrice d’Australie en Israël, Andrea Faulkner, a évoqué les traitements sur les enfants, il y a plus d’un an.
Bien qu’au courant de la question, ni Mme Faulkner ni aucun autre représentant australien n’ont visité les tribunaux.
The Weekend Australien Magazine a eu un accès, rare pour un journal, au tribunal - il a été autorisé à le visiter à trois occasions différentes au cours de l’année dernière, avec les FDI (Forces de défense israéliennes), dans le cadre de cette enquête.
Cette semaine, un fonctionnaire australien a entamé des réunions sur le sujet en préparation de la visite d’un tribunal pour mineurs par des diplomates australiens.
La plupart des enfants traduits devant les tribunaux militaires sont accusés d’avoir jeté des pierres et condamnés à des peines de prison allant de deux semaines à 10 mois.
D’après les FDI, il y a eu au moins 2766 incidents de jets de pierres contre elles ou sur des voitures qui circulaient, cette année.
La police israélienne a parlé d’un accident en septembre dans lequel un homme et son enfant ont été tués par ce qui pourrait avoir été provoqué par une pierre lancée sur leur voiture.
Les autorités en Israël ne veulent pas discuter des cas individuels d’enfants, mais selon le porte-parole des Affaires étrangères, Yigal Palmor, « beaucoup de choses » doivent être améliorées et Israël travaille avec des organisations des droits de l’homme mais les « réformes et améliorations sont lentes ».
Le traitement des enfants palestiniens en Cisjordanie sous l’occupation militaire israélienne contraste avec celui des enfants en Israël :
- en Israël, un enfant ne peut être envoyé en prison avant l’âge de 14 ans, alors que les enfants palestiniens y vont à partir de 12 ans ;
- en Israël, un enfant ne peut être soumis à interrogatoire sans la présence d’un parent ;
- en Israël, un enfant ne peut être interrogé la nuit, alors que la plupart des enfants palestiniens sont enlevés dans leurs maisons et mis en détention entre minuit et 5 h du matin ;
- en Israël, la durée maximum de détention sans accès à un avocat est de 48 h, alors qu’en Cisjordanie, elle est de... 90 jours.
Ces derniers temps, les tribunaux militaires ont été visités par des délégations de diplomates ou parlementaires du Royaume-Uni, des États-Unis, de l’Union européenne, des Pays-Bas, de France, d’Espagne, de Belgique, d’Allemagne, d’Irlande, de Norvège, de Chypre et des Nations-Unies.
Maître Horton affirme que dans la plupart des cas, DCI exige des déclarations sous serment avant de prendre le dossier en charge.
Il a indiqué au magazine quel était le traitement courant pour beaucoup des enfants : « Une fois attaché et les yeux bandés, l’enfant est conduit à un véhicule militaire qui attend, et dans un tiers des cas, il sera jeté sur le plancher métallique pendant son transfert dans un centre d’interrogatoires.
« Parfois, les enfants sont maintenus le visage plaqué sur le plancher par des soldats qui mettent leurs bottes sur sa nuque, et les enfants sont menottés, parfois avec des menottes en plastique qui leur coupent les poignets. Beaucoup d’enfants arrivent aux centres d’interrogatoires contusionnés et meurtris, manquant de sommeils et apeurés. »
Maître Horton affirme que tout l’intérêt (pour Israël) d’un tel traitement est d’amener les enfants à faire des aveux, aussi vite que possible.
Dans un cas, bien que l’enfant eût insisté en disant que l’aveu qu’il avait signé était faux, qu’il l’avait signé seulement sous la pression, malgré cela, cet aveu a été utilisé pour le condamner.
Une porte-parole de Mr Rudd fait savoir que, lors de la dernière comparution d’Israël devant le Groupe de travail sur l’Examen périodique universel, l’Australie avait interrogé Israël sur les sévices rapportés par des détenus.
Elle indique que le gouvernement (australien) est contre la détention des mineurs.
« L’opinion du gouvernement australien depuis longtemps est que tout enfant, indépendamment de son ethnie, de sa religion, de son sexe et de quelque différence que ce soit, doit bénéficier des mêmes protections légales et des droits humains » dit-elle.

C’est le ministère des Affaires étrangères britannique qui vient de sortir un rapport explosif sur la manière dont lsraël maltraite les enfants palestiniens, après enquête menée par une délégation de 9 avocats britanniques respectés.
lntitulé "Enfants en détention militaire", ce rapport raconte comment ces enfants subissent également l’isolement dans des cellules de prison, sans quasiment aucun accès à leurs parents. "En détention, ils sont privés de sommeil, et maltraités verbalement et physiquement, contraints de signer des aveux qu’ils ne peuvent même pas lire", rapportent les 9 avocats britanniques.
Leur équipe, dirigée par Sir Stephen Sedley, ancien juge à la Cour d’Appel, rapporte que "tous les enfants palestiniens sont traités comme des terroristes potentiels" et qu’lsraël viole sans cesse la Convention des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant" qui interdit les traitement cruels, inhumains et dégradants.
"Quelle ne fut pas notre choc d’assister à une audition préliminaire dans un tribunal militaire israélien, où un très jeune enfant fut amené revêtu d’un uniforme marron et enchaîné aux pieds", raconte Me Greg Davies.
Le gouvernement britannique, interrogé par la presse à l’occasion de la sortie de ce rapport, a fait savoir qu’il compte bien ne pas s’en tenir là et qu’lsraël va devoir changer ces méthodes.
"Nous sommes préoccupés depuis un moment par ce problème et c’est pourquoi nous avons commandé et financé un rapport indépendant", a fait savoir le porte-parole du gouvernement. (articles du Guardian et The lndependent)
Le rapport pointe en outre la différence de traitement et de règles concernant les enfants selon qu’ils sont israéliens ou palestiniens.
Les enfants israéliens doivent avoir accès à un avocat dans les 48 H et ne peuvent pas être emprisonnés avant l’âge de 14 ans, tandis que les enfants palestiniens peuvent être incarcérés dès l’âge de 12 ans et détenus 3 mois sans aucune représentation légale.
Quant aux améliorations prétendument apportées récemment par lsraël à cette situation, "elles sont plus rhétoriques que réelles", ont estimé les rapporteurs.
Le porte-parole de l’ambassade d’lsraël à Londres, Amir Ofek, n’a rien trouvé de mieux à répondre sur ce sujet que "C’est la faute de l’Autorité palestinienne qui n’est pas capable d’empêcher ces enfants de commettre des délits, ce qui nous oblige à agir de la sorte".
De son côté le gouvernement israélien a lancé cette petite phrase d’un cynisme inouï, qui fait froid dans le dos : "En détention, les enfants reçoivent une éducation d’un tel niveau que les enfants palestiniens sont connus pour commettre des délits afin d’y prendre part
Pour prendre connaissance du rapport dans son intégralité (en anglais) :
